Elève de Félix Joseph Barrias (1822-1907), il s’installe à Ecouen avec son épouse Marie Turin, de onze ans sa cadette. On trouve l’annonce de leur mariage dans le Petit Journal du 15 Avril 1866. Leur maison, rue de la Grande-Fontaine, est encore une des plus belles demeures de la ville, même si la verrière de l’atelier a disparu. L’année de son mariage, il participe au salon de Paris où il expose Les dragées de baptême et Le Chapeau de papier. Le critique Charles Yriarte, dans son compte rendu de l’Exposition des Beaux-Arts, salue ce nouvel artiste: « C’est un jeune peintre, débutant dont nous avons choisi l’oeuvre parce qu’elle est l’empreinte d’une certaine rêverie qui concordait avec une harmonie et une grande richesse de ton. Au fil de l’eau, cela ne se raconte pas; ce n’est pas à proprement parler un sujet, et pourtant il se dégage de là une grande poésie. M. Aufray n’a pas été médaillé, mais ce sont cependant d’heureux débuts« .
Il est invité au Salon presque tous les ans jusqu’à sa mort. L’étranger l’accueille également: Cologne en 1873 et Londres en 1876. C’est peut-être à cette occasion qu’il rencontre Charles Dickens, car on trouve en décembre 1869 une photographie, publiée chez Robert Hindry Mason, représentant l’écrivain et ses deux filles, colorisée par Joseph Athanase Aufray et en 1878 une illustration d’une nouvelle de l’auteur anglais l’Embranchement de Mugby. Cet artiste réaliste fut « distingué » par Emile Zola dans ses commentaires sur le Salon de Paris de 1866. Théodore Véron, critique d’art, juge qu’il « est en progrès réel sur ses précédents salons » et salue sa note gaie et spirituelle en 1876: il s’agit d’une toile intitulée la Dernière touche représentant une petite fille en train de barbouiller un tableau réalisé par son père! Quittant Ecouen, il s’établit à Montmorency.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »