Emile Vernier suit tout d’abord son père qui tient un café, le Granvelle, à Besançon. Sa famille ambitionne pour lui une carrière militaire. C’est pourquoi il entre d’abord au collège royal de Besançon, avec le projet d’intégrer par la suite l’école militaire de Saint-Cyr. Mal à l’aise à cette perspective, il manifeste très ouvertement son goût pour l’art, ce qui conduit ses parents à lui faire suivre les cours de l’école de dessins de Besançon.
Il monte ensuite à Paris où il entre, dès 1850, dans l’atelier d’un très célèbre lithographe, Alexandre Collette (1814-1876) avec lequel il travaille pendant deux ans. Ceci lui permet de découvrir Fontainebleau, Théodore Rousseau (1812-1867) et Henri Murger (1822-1861). Sa volonté est grande de devenir peintre mais il doit, pour gagner sa vie, exercer le métier de lithographe.
En 1857, il expose au Salon de Paris, où il reçoit une médaille et, dès 1860, il est considéré comme un des meilleurs artistes lithographes. Il grave des oeuvres de peintres célèbres tels que Jean-Baptiste Corot (1796-1875) et Gustave Courbet (1819-1877) qui devient son ami. En 1861, il épouse une Franc-Comptoise, Marie Vauthier. A cette époque, il effectue de nombreux séjours dans les environs de Paris, séduit par la campagne qu’il dessine et peint avec enthousiasme. Son talent alors s’affirme et lui apporte une notoriété en peinture. Son succès à l’exposition de Besançon de 1880 fait dire à un critique: « Cet artiste a le secret d’une harmonie générale grise aux tons argentés et perlés qui sont du meilleur effet« .
Il laisse quelques oeuvres attachantes de ses séjours à Ecouen: « Effet de pluie dans la campagne d’Ecouen » et « Bucherons dans la forêt d’Ecouen« .
Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »