Ferdinand Heilbuth

Hambourg, 27 Juin 1826 – 19 Novembre 1889, Paris

Peintre français d’origine allemande, Ferdinand Heilbuth naît à Hambourg où il entreprend d’abord des études de théologie pour devenir rabbin, études qu’il abandonne pour voyager avec Charles Gleyre (1806-1874) à Düsseldorf, Rome et enfin Paris où il décide de s’installer. Pendant la guerre de 1870, il se réfugie à Londres.

Charles Gleyre, peintre suisse, professeur des Beaux-Arts, a ouvert son propre atelier que fréquentent Claude Monet (1840-1926), Frédéric Bazille (1841-1870), Alfred Sisley (1839-1899) et bien d’autres. Sans doute est-ce non seulement sous la conduite du maître mais aussi au contact des ces disciples, qui vont devenir célèbres, que se forme Heilbuth, grâce à ces rencontres, en particulier celles d’Auguste Renoir (1841-1919) et de Mary Cassatt (1843-1926).
Vincent Van Gogh (1853-1890), dans une correspondance avec Anthon Van Rappard (1858-1892), dit toute l’admiration qu’il a pour cet artiste. A partir de 1853, il expose des portraits au salon de Paris et reçoit une médaille de deuxième classe en 1857 et un rappel en 1859 et 1861. Son tableau l’Absolution du péché véniel est acquis par l’impératrice Eugénie  le 30 Avril 1865 pour 10 000 F. Il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1861 et officier le 13 Juillet 1881. Il obtient la nationalité française en 1876.

De passage à Ecouen, Ferdinand Heilbuth est souvent accueilli par son ami Luigi Chialiva (1841-1914).

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

Devant l'église d'Ecouen

Thomas Couture

Senlis, 21 Décembre 1815 – 30 Mars 1879, Villiers-le-Bel

Alors qu’il a 11 ans, sa famille s’installe à Paris en 1826 où il étudie à l’école des Arts et Métiers puis à l’école des Beaux-Arts. En 1830, il entre dans l’atelier d’Antoine Gros (1771-1835) où, peu sûr de lui, il fait un portrait en cachette de son maître qui lui attire cette réflexion: « Mais mon petit ami, vous dessinez comme un vieil académicien« . Il est, en effet, l’un des plus importants portraitistes du XIX° siècle. Puis il fréquente l’atelier de Paul Delaroche (1797-1856). Il échoue de nombreuses fois au concours du prix de Rome mais finit par obtenir le deuxième prix en 1837. Dès 1840, il expose au Salon de Paris où il est médaillé en 1847 pour les Romains de la décadence. Le 11 Novembre, il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur. Tout au long de sa vie, il forme des artistes dont Edmond Eugène Valton (1836-1910), Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) ou Edouard Manet (1832-1883) qui, dès le premier jour, dit: « Je ne sais pas pourquoi je suis ici; quand j’arrive à l’atelier, il me semble que j’entre dans une tombe« . Sa renommée gagne les Etats Unis où il expose dans différentes villes.

Thomas Couture aime les teintes sombres. Presque tous ses modèles posent en costume noir, brun ou gris, ce qui lui donne l’occasion de démontrer sa virtuosité. Le « Portrait de la baronne d’Astier de la Vigerie », acquisition récente du musée de Senlis, est à ce titre exemplaire.Le 8 Juillet 1869, auprès de la chambre des saisies immobilières du tribunal civil, il acquiert le château de Villiers-le-Bel, propriété de 3,4 ha, pour 137 500 F. C’est à partir de cette époque qu’il fréquente régulièrement les peintres d’Ecouen.

En 1872, Thomas Couture est abattu. Il n’attire plus les foules. Le monde dans son ensemble, et celui de la peinture en particulier, a changé. « La bataille contre le réalisme est perdue, l’impressionnisme et le symbolisme s’annoncent« . Avec une dernière tentative de coup d’éclat avec « Damoclès », Couture se retire définitivement.

Il meurt à Villiers-le-Bel dans sa demeure dite le Château. Il est inhumé au Père-Lachaise.

 

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

maison-de-thomas-couture-villiers-le-bel

Mary Cassatt

Allegheny City (Pittsburg, PA) USA, 22 Mai 1844 – 14 Juin 1926, Le-Mesnil-Théribus (Oise)

Son vrai nom est Mary Stevenson Cassatt. Fille d’un banquier d’investissement et d’une grande famille bourgeoise américaine, elle s’installe avec ses parents à Paris en 1851.
Elle voyage en Europe: Allemagne, Italie, Espagne, Hollande, etc. avant de retourner en Pennsylvanie où elle suit les cours de la Pennsylvania Academy of Fine Arts de 1861 à 1862, apprenant les rudiments de son art. Mary est déçue. En 1865, elle retourne à Paris avec sa mère, où elle retrouve des condisciples de Philadelphie: Edward Roberts, Thomas Easkins (1844-1916), dont Eliza Haldeman (1843-1910) une compagne d’études.

Elles étudient avec le peintre Paul Contant Soyer puis s’inscrivent dans la classe de Charles Chaplin (1825-1891) où elles apprennent l’art du portrait et obtiennent leurs cartes de copistes au Louvres. Mary est aussi l’élève du peintre Jean Léon Gérome (1824-1904). Elles visitent Barbizon. En 1862, avec Eliza Haldeman, elles partent pour Ecouen, où, au pied du château Renaissance vit et travaille une communauté artistique; parmi eux, Pierre Edouard Frère et Paul Constant Soyer font profiter de leur expérience des artistes plus jeunes. Elles y restent une année, très proches de Soyer et de son épouse. Mary fait son entrée au Salon de Paris, au printemps 1868, où sa Joueuse de mandoline est acceptée; une figure un peu mélancolique qui la montre sous l’influence de Jean Baptiste Corot (1796-1875). Elles signe alors Mary Stevenson. Elle découvre les oeuvres d’Edouard Manet (1832-1883) et de Gustave Courbet (1819-1877). Elle découvre alors l’impressionnisme.

En 1904, la Légion d’Honneur lui est attribuée. En 1910, elle renonce à la gravure. Devenue pratiquement aveugle en 1914, Mary Cassatt abandonne la peinture. Peu avant son décès, elle lègue ses oeuvres à la Ville de Paris; elle décède en son château de Beaufresne qu’elle à acquis en 1894.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

La femme à la mandoline

Pauline Lise Léonide Bourges

Paris, 22 Janvier 1838 – Décembre 1909; Paris

Se destinant très tôt à la peinture, elle fait un premier séjour à Ecouen avec sa mère au début des années 1860 et s’y fixe durablement en 1866, rue Adeline d’abord puis au 29 de la rue d’Ezanville. Elle y peint son premier tableau « Pendant la vendange ». Elle étudie la figure chez Pierre Edouard Frère, réalise son portrait et peint sa première modeste demeure. Elle fuit en 1870 pour se réfugier à Honfleur et, en 1871, elle décide de rejoindre Daubigny à Auvers-sur-Oise. Sous l’influence de Corot, elle se tourne vers le paysage et la peinture de plein air où elle acquiert une certaine notoriété.Le galeriste Gambart lui achète une grande partie de ses oeuvres. Elle participe aux Salons de Paris de 1857 à 1901, est invitée plusieurs fois à Reims et expose à Londres en 1878.

En 1894, elle publie un recueil d’eaux-fortes appelé « Daubigny, souvenirs et croquis » montrant la façon de vivre des artistes à Auvers-sur-Oise. Sur certaines des oeuvres, on peut lire le nom de Pierre Edouard Frère, celui de son fils Charles et celui de Herman Alfred Leonard Wahlberg (1834-1906), peintre suédois qui a vécu quelque temps à Ecouen

A la mort de Daubigny, elle vend ses tableaux pour aider à la souscription qu’elle a initiée, en vue de l’érection d’un monument à la mémoire de son ami, initiative qu’elle a eue quelques mois auparavant pour Corot.

Elle repose au cimetière d’Auvers-sur-Oise.

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 Jeune peintre au travail
Le champ de blé
Cordeville_Chemin de Senlis
Vue d'Auvers
La première maison d’Edouard Frère

Adolphe Bouguereau

La Rochelle, 30 Novembre 1825 – 19 Août 1905, La Rochelle

Son acte de naissance indique Adolphe William mais la dénomination d’usage est celle de la signature de ses tableaux, William Bouguereau. Il est le fils d’un négociant en vins de Bordeaux. Sa famille, de conviction catholique, a des origines anglaises. Il apprend le dessin à l’école municipale de dessin et de peinture de Bordeaux. Il se forme à l’école des Beaux-Arts de Paris où il a pour maître François Edouard Picot (1786-1868).

En 1866, le marchand de tableaux Paul Duarnd-Ruel s’occupe de sa carrière et permet à l’artiste de vendre plusieurs toiles à des amateurs; il a ainsi énormément de succès auprès des Américains, au point qu’en 1878, lors de la première rétrospective de sa peinture pour l’exposition internationale de Paris, l’état ne peut rassembler que douze oeuvres, le reste de sa production étant expatriée aux Etats-Unis.

Professeur en 1888 à l’école des Beaux-Arts et à l’académie Julian de Paris, Léon Bazille (1832-1924), Guillaume Seignac (1870-1924) ou Elizabeth Jane gardner Bouguereau (1837-1922), qu’il épouse tardivement en 1896, sont parmi ses nombreux élèves.

Influencé par Ingres (1780-1867) et Raphaël (1483-1520), il reçoit un second Prix de Rome en 1848, puis un premier Prix de Rome en 1850. Il est promu grand officier de la Légion d’Honneur. Son fils, Georges William, âgé de 15 ans, en villégiature à Ecouen, décède chez Seignac le 19 juillet 1875.

Le 18 Novembre 1893, François Paul seignac et Anna Augustine Salemke, son épouse, vendent à Adolphe William Bouguereau, artiste peintre, membre de l’Institut, habitant à Paris, une propriété sise rue de l’Abreuvoir n°8 (rue Colette-Rousset), sur 1 200 m2 tenant à la rue et à la propriété des vendeurs moyennant 25 000 F.

 

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Lettre W_ Bouguereau_31_01_1904

James Wells Champney

Boston, 16 Juillet 1843 – 1er Mai 1903, New York

James Wells Champney étudie tout d’abord, à l’age de 16 ans, la sculpture sur bois qu’il abandonne en 1862 lorsque éclate la guerre de Sécession, pour s’engager dans l’armée. Réformé pour cause de malaria, il étudie le dessin de 1864 à 1866 au séminaire du Dr Dio Lewis. En 1866, il décide de s’engager dans une carrière artistique et part étudier en Europe.

Après un court séjour à Londres, il arrive à Ecouen en 1867 où il séjourne plusieurs étés dans l’atelier de Pierre Edouard Frère avec lequel il se découvre de grandes affinités. Après de brefs passages à Anvers et en Italie, il expose sa première peinture de genre au Salon de Paris de 1869. En Mai 1873, il épouse Elizabeth Johnson Williams, originaire de l’Ohio, et ils semblent, à partir de ce moment, avoir toujours voyagé et travaillé ensemble. Leur fils aîné, Edouard Frère Champney, né le 4 Mai 1874 à Ecouen, sera architecte et le choix de son prénom montre bien toute l’influence que le maître eut sur ses élèves et la connivence qui les unissait.

Le point culminant de sa carrière fut son exposition, en 1897, à la galerie Knoedler de New York, où il présenta une série de quarante pastels intitulés Types of American girlhood.

James Wells Campbel meurt accidentellement en tombant dans une cage d’ascenseur en panne dont il voulut sortir par lui-même.

Si Champney, pour ses amis, est Wells, il signe ses oeuvres Champ.

 

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