David Ossipovitch Widhopff

Odessa (Russie), 5 Mai 1867 – 1933, St-Clair-sur-Epte (Val d’Oise)

Diplômé de l’académie royale d’Odessa, il part pour Munich où il entre à l’académie royale et devient élève de Max Herterich (1880-1952). Arrivé à Paris en Août 1887, il fréquente l’académie Rodolphe Julian (1839-1907) où il est l’élève de Tony Robert-Fleury (1837-1911) et de Jules Joseph Lefebvre (1836-1911). Il expose aux Salons de 1888,1891 et 1893 et aux Tuileries. Il voyage au Brésil et crée une école des Beaux-Arts dans l’état du Parà.

De retour à Paris, il vit à Montmartre et se lie avec Alfons Mucha (1860-1939) et Léon Deschamps (1864-1899), directeur de la revue La Plume. Il fait ses débuts d’illustrateur en 1908 avec la rencontre d’Hugues Delorme (1864-1942) et Jules Roques au Courrier Français, d’où naît une collaboration fructueuse pour l’illustration de l’hebdomadaire en compagnie, entre autres, de Adolphe Willette (1857-1926).

Il est qualifié par ses amis d’Hercule « aussi puissant par âme que par le torse…qui a enchanté Paris par sa force, sa bonté, son coeur inépuisable, son inépuisable talent…ayant le goût de la santé, de la puissance, des femmes…sa puissance n’empêche pas sa finesse ni une énorme grâce« . Avec Linna, son amie, ils ont habité à Ecouen, rue Adeline.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

Villa méditerranéenne
 Élégante au chapeau
Un verre de Bols

Jules Jacques Veyrassat

Paris, 2 Juillet 1828 – 12 Avril 1893, Paris 19°

Né dans une famille où rien ne le prédispose à une carrière artistique, Jules Veyrassat se forme durant quatre ans à l’Ecole Royale gratuite de dessin, notamment auprès de Henri Lehmann (1814-1882) et Austin Besson (1815-1888), se consacrant, dans un premier temps, à la peinture.
Dès que ses moyens le lui permettent, il loue une modeste chambre à Ecouen et devient l’élève et l’ami de Pierre Edouard Frère En proie à des difficultés financières, il commence à graver pour gagner sa vie. Dès 1848, âgé de 20 ans, il expose au Salon de Paris.

Veyrassat aborde le paysage dans lequel il met en valeur les scènes de la vie provinciale, rurale surtout. Bien qu’installé à Ecouen, c’est souvent à Fontainebleau et à Samois qu’il fait évoluer des chevaux de labour et de trait qui représentent sa principale source d’inspiration. Le cheval de halage l’intéresse aussi et un certain nombre d’oeuvres lui est consacré. Nul autre mieux que lui ne sait le mettre en scène avec une « grande vérité d’observation« .

Son travail de gravure en 1866 et 1869 lui valut plusieurs médailles. Le 6 Septembre 1870, il est élu membre de la commission chargée de veiller à la conservation des musées nationaux, aux côtés d’Honoré Daumier (1808-1879) et sous la présidence de Gustave Courbet (1819-1877).

Veyrassat accumule les succès à la fois pour ses travaux de peinture et de graveur. Bien que n’ayant jamais quitté son pays, sa renommée a fait le tour de l’Europe et il sans doute plus connu en Grande-Bretagne que dans son pays natal. On ne peut que regretter cependant que, si sa peinture est maintenant appréciée, ses eaux-fortes soient encore méconnues.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

Chevaux sur chemin de halage
En allant à la foire
Veyrassat lettre
Chemin de halage
Chez le maréchal ferrant

Emile Louis Vernier

Lons-le-Saulnier, 29 Novembre 1829 – 23 Mai 1887, Paris

Emile Vernier suit tout d’abord son père qui tient un café, le Granvelle, à Besançon. Sa famille ambitionne pour lui une carrière militaire.  C’est pourquoi il entre d’abord au collège royal de Besançon, avec le projet d’intégrer par la suite l’école militaire de Saint-Cyr. Mal à l’aise à cette perspective, il manifeste très ouvertement son goût pour l’art, ce qui conduit ses parents à lui faire suivre les cours de l’école de dessins de Besançon.

Il monte ensuite à Paris où il entre, dès 1850, dans l’atelier d’un très célèbre lithographe, Alexandre Collette (1814-1876) avec lequel il travaille pendant deux ans. Ceci lui permet de découvrir Fontainebleau, Théodore Rousseau (1812-1867) et Henri Murger (1822-1861). Sa volonté est grande de devenir peintre mais il doit, pour gagner sa vie, exercer le métier de lithographe.

En 1857, il expose au Salon de Paris, où il reçoit une médaille et, dès 1860, il est considéré comme un des meilleurs artistes lithographes. Il grave des oeuvres de peintres célèbres tels que Jean-Baptiste Corot (1796-1875) et Gustave Courbet (1819-1877) qui devient son ami. En 1861, il épouse une Franc-Comptoise, Marie Vauthier. A cette époque, il effectue de nombreux séjours dans les environs de Paris, séduit par la campagne qu’il dessine et peint avec enthousiasme. Son talent alors s’affirme et lui apporte une notoriété en peinture. Son succès à l’exposition de Besançon de 1880 fait dire à un critique: « Cet artiste a le secret d’une harmonie générale grise aux tons argentés et perlés qui sont du meilleur effet« .
Il laisse quelques oeuvres attachantes de ses séjours à Ecouen: « Effet de pluie dans la campagne d’Ecouen » et « Bucherons dans la forêt d’Ecouen« .

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

 Un arbre

Edmond Eugène Valton

Paris, 25 Septembre 1836 – Septembre 1910, Paris

Il a pour maître Thomas Couture (1815-1879). Le musée d’Orsay conserve un portrait de ce maître exécuté par Valton. Il fréquente Ecouen, pour ses affaires. Y a-t-il posé son chevalet ? Peut-être, mais rien ne dit qu’il s’y soit installé.

Le 29 Novembre 1892, Alphonse Eugène Butel, artiste peintre décorateur et Edmond Eugène Valton, même profession, sous la dénomination de société Butel et Valton, empruntent 50 000 F à Charles Edouard Frère, le 12 Mars 1893, habitant Paris. Ils fondent la société Butel et Valton avec pour objet la peinture scénique et les décors pour les théâtres. Les deux associés apportent à la société le droit de jouissance  pour toute la durée du bail qui leur a été consenti par Mr Robecchi, artiste peintre, décorateur, d’un grand atelier et dépendances à Paris, rue de Lauzun, pou neuf années à partir du 1er Janvier 1890, moyennant un loyer de 6 000 F par an.

En 1897, Valton demande à Guilia, veuve de Charles Edouard Frère, et à son fils Gabriel, de proroger l’obligation qu’il a envers eux, pour la société Butel et Valton, jusqu’en 1909. Il leur empreinte encore 5 000 F.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

Jean Charles Emile Lambinet

Versailles, 4 Janvier 1815 – 13 Décembre 1877, Bougival

Elève de Antoine Félix Boisselier (1790-1857), Horace Vernet (1789-1863) puis de Camille Corot (1796-1875), il passe d’abord la plus grande partie de sa vie dans les Yvelines, d’abord à Versaille, sa ville natale, puis à Bougival à partir de 1860. Il fréquente l’Ecole d’Ecouen quelques temps. Il peint avec un goût raffiné, haut et clair, des lumières brillantes dans ses paysages. Il participe aux Salon de 1833 à 1877 et y reçoit une médaille de 3° classe en 1843 et une de 2° classe en 1853. La Légion d’Honneur lui est décernée en 1867.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

Emile Charles Lambinet_Paysage d' Écouen

Leo-Herrman (Léon Herrmann, dit)

Paris, 1er Juillet 1853 – 1927

Russe d’origine, il connait quelques problèmes pour obtenir sa naturalisation. On trouve sa présence à Ecouen au recensement de 1893.
Ses deux sujets de prédilection sont les personnages religieux, qu’il traite le plus souvent avec un certain humour, et des Incroyables du début du 19° siècle. Il participe aux salons de Paris de 1876, 1884 et 1895.

Il habite rue de Paris, la villa Gabrielle, que Charles Edouard Frère lui loue verbalement, selon l’usage des lieux, moyennant 1 500 F par an. Ne payant pas, il est expulsé et condamné à régler ses loyers en retard.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »